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L’Encyclopédie de De Bruyne : mensonges et perfidie (2)

 Léon Degrelle, un adolescent doué pour l'écriture que n’intimident pas les personnalités

 

 

6 LD boy-scout 12 ans.jpg« Études primaires et secondaires inférieures à Bouillon. »

 


P
our l’enfance et la prime adolescence de la plupart d’entre nous, il n’y a en effet rien d’autre à signaler que la présence sur les bancs de l’école. Mais est-ce bien le cas de Léon Degrelle ? Non, bien évidemment ! Car le jeune scout de douze ans eut, par exemple, l’occasion, un mois à peine après la signature de l’Armistice du 11 novembre 1918, de rencontrer de manière privilégiée le héros de Verdun, le maréchal Philippe Pétain (voir ce blog au 30 avril 2016).

 

 

 

Le maréchal Pétain

En effet, le commandant en chef des armées françaises devait se rendre, le dimanche 22 décembre 1918, au château de Roumont, dans les Ardennes belges, pour accompagner le roi d’Italie Victor-Emmanuel et son fils Umberto à la revue des troupes italiennes du 2e Corps d’Armée, commandées par le général Alberico Albricci, et cantonnées à Carlsbourg et Libin (elles y resteront jusqu’en mars 1919), et ce, en compagnie du roi des Belges, Albert Ier et des princes Léopold et Charles.

Venant de Sedan, le maréchal prit cependant le temps de faire halte à Bouillon (distant de Libin d’une trentaine de kilomètres), le 20 décembre 1918, car il souhaitait honorer avec éclat la cité ardennaise et un de ses citoyens qui n’était autre qu’Edouard Degrelle, le père du petit Léon.

eddy de bruyne,léon degrelle,pétain,cardinal mercierEt pourquoi donc ? Tout simplement parce que les informations fournies à l’armée française par le réseau de renseignements monté par l’obscur député provincial de Bouillon permirent, en 1916, au futur maréchal de France de se rendre compte que c’était sur Verdun que les Allemands concentreraient leur attaque et de s’y préparer. Voilà pourquoi Philippe Pétain tint à rencontrer personnellement celui qui, par son action courageuse, régulière et désintéressée, sut contribuer, sans s’en douter, à la victoire des armées françaises à Verdun : il voulait annoncer lui-même à Edouard Degrelle qu’il allait recevoir la Légion d’honneur pour son aide précieuse. Et on peut certes comprendre que c’est également à cette aide qu’il fit allusion dans son discours : « […] si nous avons remporté la victoire, c’est surtout grâce à l’héroïsme de nos poilus et à la vaillante coopération de nos alliés. » (La Libre Belgique, 28 décembre 1918).

C’est donc naturellement que le conseil communal de Bouillon choisit, pour accueillir le glorieux maréchal avec des fleurs et un compliment, une petite fille et… le boy-scout de douze ans, fils du conseiller provincial Edouard Degrelle. « Lorsqu’il voit que Pétain monte les marches sans lui dire un mot, [le Léon] court résolument vers le chef militaire et lui tend la main. Le Maréchal se penche, “Comment t’appelles-tu ?” et l’autre, en tenue de Baden-Powell avec tous ses insignes, de dire fièrement – Léon ! Pétain gardera dans sa poigne de maréchal la menotte menue du petit Léon et se promènera ainsi dans Bouillon » (témoignage d’un camarade de classe de Léon Degrelle, in Wim Dannau, Ainsi parla Léon Degrelle).

« Première et étonnante rencontre d’un vieux guerrier et d’un jeune enfant qui, vingt-cinq ans plus tard, se retrouveraient dans la Collaboration Européenne, chacun essayant de sauver son peuple, co-équipiers dans la même aventure, la terminant tous deux dans une débâcle apocalyptique. » (Duchesse de Valence, Degrelle m’a dit).

 

Le cardinal Mercier

Anecdote significative, mais ne méritant manifestement aucune mention de la part 8 Cardinal Mercier+MgrHeylen.JPEGde l’encyclopédiste, non plus d’ailleurs que la correspondance suivie que le pensionnaire du collège jésuite de Namur entretint, à partir de 1921 (Léon a quinze ans), avec le non moins glorieux cardinal Mercier ! Profondément peiné par la grave maladie dont souffrait son condisciple Jean De Cocq, habitant Malines, siège de l’archiépiscopat, le jeune Léon écrivit au primat de Belgique pour lui demander de donner sa bénédiction à son ami. « Quelle ne fut pas la stupeur des parents du petit malade en voyant le matin le Cardinal Mercier arriver chez eux. La lettre, faut-il croire, l’avait profondément touché. Il venait bénir le camarade de Léon Degrelle. Il resta là longuement, promit de prier. Le petit malade guérit ; il est aujourd’hui un admirable missionnaire aux Indes… Le Cardinal Mercier écrivit le jour même à Léon Degrelle au Collège de Namur. […] Les relations continuèrent et ne cessèrent, sur le plan humain, que par la mort du Cardinal… » (Le Pays Réel, 23 janvier 1938). 

 

Un élève doué pour l'écriture

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ais si De Bruyne ne souhaitait évoquer que les années d’école à Bouillon, il n’aurait pas non plus été sans intérêt de rapporter le jugement de son professeur de français en Ve Gréco-Latines, à l’Institut Saint-Pierre, fin 1919, l’instituteur Paul Rosman : « Vous serez un grand écrivain ! » Car, à treize ans, Léon Degrelle écrit déjà, et bien ! Quelques contes publiés dans la « Revue hebdomadaire illustrée » La Jeunesse sous la signature Noël (De Bruyne, à sa rubrique « Noms de plume de L. DEGRELLE », signale le pseudonyme « Noël d’AUCLIN » en expliquant « Auclin étant un lieu-dit de Bouillon », mais omet de signaler le prénom seul et ne relève pas non plus que « Noël » est l’anacyclique de « Léon »), et même un roman, Le Vieux Pont, dont le manuscrit est aujourd’hui perdu mais dont Usmard Legros nous dit qu’il s’agissait d’un « roman du terroir » dans sa biographie Un homme… un chef, publiée en 1937.

Tous ces renseignements sur les premiers écrits de Léon Degrelle échappent malheureusement aussi à l’encyclopédiste énumérant, au long de plus de trois colonnes, son impressionnante « Carrière littéraire »… Mais nous aurons l’occasion d’y revenir.

Notons au passage que le jugement de l’instituteur de Bouillon rejoint précisément celui du titulaire de la classe de Rhétorique de Namur, le Père Paul Colmant, qui dira de lui, en 1924 « Depuis que j’enseigne, c’est la plus belle plume que j’ai rencontrée » (c’est encore Usmard Legros qui nous le rapporte dans sa biographie de la jeunesse de Léon Degrelle –sans aucun doute écrite par un partisan du Chef de Rex, mais qui fourmille de détails présentés autrement objectivement que les notes biaisées de De Bruyne !).

 

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